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François Cheng, D'infinis paysages

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Photo Brigitte Maillard D'infinis paysages   Oui, voici la colline et la vallée, Voici le lac et le reflet des nuages. La lumière les dévoile aube et soir ; Et le printemps revient à tire-d’aile ! Terre habitable, humain séjour provisoire : Il n’est vrai paysage que de nos mémoires… Ô pays ! ô âge ! Transplantés ici, Nos désirs et paroles nous unissent A tous les lointains, au grand iambe Du prime matin du monde. Ecoutons donc Le chant des âmes errantes, de leurs élans Inachevés, chant fondu dans les sources Et la brise, chant nôtre ! L’infini n’est autre Que nos énigmatiques échanges, sans cesse Renouvelés, avec l’immémoriale promesse.   Nos lieux, nos instants, à jamais uniques.  François Cheng 2011 inédit source - Printemps des poètes François Cheng, D'infinis paysages, poèmes, poésie