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Affichage des articles associés au libellé Michel Jourdan

Revue Arpa 110 -111, Nature(s)

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LA CIME DU QUOTIDIEN Que me reste-t-il donc à faire ? Que s’épanche l’esprit et c’est tout A cet épanchement de l’esprit Que pourrait-on préférer ? Zong Bing (…) pas de temps mort dans l’univers ni à portée de main ni à portée de voix ni à vol d’oiseaux tout est le visage de l’éternel le visage originel sous l’apparence dans le vide chaque chose est à sa place dans l’égalité de toutes les différences écouter le non-verbal l’origine de tous les êtres pas un temps pour les cigales sur le glacis des toiles d’araignées les chats aiment que la nuit tombe vite le silence et les flaques d’eau enseignent sans temps perdu car qui peut tuer le temps ? les chats ne sont pas logiques et les poètes jettent les noyaux là où ils peuvent devenir des arbres un brin de persil embellit l’instant prendre le temps de perdre son temps de ne rien faire, sans intention c’est habiter le vent dans les pins... ( Languedo...

Journal du Réel gravé sur un bâton, Michel Jourdan

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J'ai l'impression d'être au creux du jour. Mon corps réfugié dans l'arbre regarde ce monde. J'ai alors les mains dans la terre et je me régale de toutes ses saveurs. Michel Jourdan dans ce livre Journal du réel gravé sur le bâton nous donne " vingt ans de pratique de la notation " de sa vie "d'ermite migrateur" comme il s'appelle lui même. C'est unique. Yves Bonnefoy a préfacé cet ouvrage déjà paru en 91 et réédité en 2003 aux Éditions du Rocher. " ...écrire il le fait en marchant ou en travaillant son arpent de terre ingrate et de ciel,  par bribes d'observation qui raniment, dans quelques mots rassemblés, tisons de notre absolu, la flamme du monde" Les mots de Michel Jourdan sont précis, ils semblent nous délivrer du poids de notre langage, de nos pensées comme de nos certitudes. Aucun jeu avec les mots, aucun esthétisme...C'est " la chose" qui s'affirme bien avant la l...

Michel Jourdan, Bouteilles à la mer d'un ermite migrateur

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Yves Leclair nous le dit dans sa préface, ce que nous allons lire « dépasse en vérité toute littérature ». Nous allons respirer avec Michel Jourdan l’essence de la vie d’ermite et ça fait un bien fou. Quelqu’un se met à l’écart, il fait ce pas de côté, osé, s’installe dans un ermitage et commence à vivre. Aucun angélisme par ici, c’est la joie d’être seul qui est parlée. " une vie entière, rustique, toute simple  " nous dit l’auteur "  toute entière livrée à la nature qui dépossède, simplifie, rend humble, rend si humain (humus ou homme, même terreau)  " poursuit Yves Leclair. Aucune idée sectaire par là. Un être respire sa vie. Tout simplement. Nous voilà dans "  le petit manuel du contemplatif naufragé volontaire  "… car l’auteur va se livrer devant nous à l’activité la plus osée qui soit, la contemplation…  l’arbre ne bouge que dans le vent, sinon il est immobile...