Ode au recommencement, Jacques Ancet

article paru en 2013 réactualisé ce jour et me voilà où j’ai toujours été, entre la vie et son image, à regarder, à écouter, respirer ce que je vois ni n’entend ni ne sens ce qui tient ensemble le pigeon et le portail, les iris et le rocher, les nuages et le marronnier, mon corps et la lumière à guetter cet instant où, soudain, tout serait là, le monde entier comme en équilibre sur un grain de temps pur extrait page 72 La vie, oui, ne la lâche pas pendant qu’elle te tient, disait-il, et quoique tu fasses, répète, je suis vivant, vivant Vivant pour la table et le noisetier, pour le jour gris, la montagne immobile, vivant pour l’air qui te traverse et te fait vivre, vivant pour tout ce qui t’entoure qui était-il, j’essaye de retrouver sa présence, le son de sa voix, son regard à la fois clair et profond, mais ce sont d’autres voix, d’autres regards qui me revienn...