Alireza Rôshan, jusqu'à toi combien de poèmes, Po&Psy
elle m'a enflammée
et de moi
s'est détournée
pour ne pas brûler
C’est sur les
réseaux sociaux que j’ai fait la connaissance d’Alireza Roshan, Poète
iranien. Il était alors emprisonné depuis début septembre avec
neuf de ses camarades, responsables d’un site web de la
Confrérie des derviches Gonâbâdi.
Un ordre
soufi persécuté par le pouvoir depuis des années et précise son éditeur
« dont
la seule faute consiste en des pratiques spirituelles ancestrales et
constitutives
de
l’âme même du peuple iranien ».
Alireza Roshan a été découvert par les éditions Eres alors même que son
site personnel attirait quotidiennement et depuis deux ans, de nombreuses
visites et commentaires.Pour la première fois il est traduit en français et
édité dans la collection Po&Psy,
des éditions Eres.
Ce premier
recueil« jusqu’à toi combien de poèmes » est l’histoire en quelques
poèmes de la quête de l’amour, au sens de la mystique musulmane, de
l’amant et de l’aimé.
Une passion
humaine ardente, où l ‘Un se cherche dans l’absence de l’autre et où
« l’aimé,
l’amant et l’amour ne formeront plus qu’une seule réalité », c’est l’union
mystique.
Ces courts
poèmes d'éveil font vibrer le sens. Les mots sont simples. Les images aussi.
Si je m'étonne,
si je souris à certaines évocations, il y a là quelque chose d'immédiat,
proche d'une
réalité première. Le moi s'éloigne car c'est la conscience qui se
reflète
en chacun
d'eux.
pleurer
ce n'est pas que verser des larmes
c'est faire des ricochets
parfois
à la surface de la rivière
dans chaque instant il y a un poème
le poème de ton absence
toujours
lorsque je veux écrire un poème sur toi
un autre poème me vient à l'esprit
toi toujours
tu es le poème à venir
Alireza Rôshan a été libéré le 2 octobre.
ALIREZA RÔSHAN présentation sur le site de son éditeur
L’association des amis d’André Verdet – vient d’attribuer fin mai 2013 le prix André
Verdet du Poète Résistant à Alireza Rôshan, actuellement
emprisonné à Téhéran.
Françoise
Armengaud a précisé ainsi les raisons de ce choix :
« La poésie d’Ali Reza Rôshan allie une subtilité qui n’est pas le fruit d’un hermétisme à une simplicité dont on sent qu’elle provient autant d’un patient travail que d’un retrait proche d’une ascèse. Une poésie qui va au-delà de la suffisance des mots pour être créatrice d’une pensée.
Par ces traits, il rejoint l’André Verdet des grands poèmes cosmologiques, dont il est également proche par sa résistance active pour maintenir l’expression de ses convictions. »
« La poésie d’Ali Reza Rôshan allie une subtilité qui n’est pas le fruit d’un hermétisme à une simplicité dont on sent qu’elle provient autant d’un patient travail que d’un retrait proche d’une ascèse. Une poésie qui va au-delà de la suffisance des mots pour être créatrice d’une pensée.
Par ces traits, il rejoint l’André Verdet des grands poèmes cosmologiques, dont il est également proche par sa résistance active pour maintenir l’expression de ses convictions. »
extrait du site Les amis d'André Verdet
Comme c'est beau tous ces mots en images -pensées
RépondreSupprimerle ricochet des larmes et les instants en poème d'absence
Merci chère Brigitte de nous faire partager des moments forts
Belle Année à venir en AVENIR
Arlette
Arlette bonsoir, "images-pensées", cela va bien. Tant mieux si c'est un moment fort Arlette, comme ça on reste éveillé:)Merci d'être passée!
RépondreSupprimerUne belle année Arlette
Solidarité avec ce jeune poète sufi. Partout dans le monde arabe les sufis sont persécutés actuellement. Il convient de ne pas rester silencieux. Comme l'écrit la poétesse mauricienne Catherine Boudet, "Un pays qui étouffe ses poètes, qui les encercle, les broie, les emprisonne, est un pays mort à l'intérieur de lui".
RépondreSupprimerBonjour Leila, merci pour ces mots et
Supprimersoyez ici la bienvenue