Henri Michaux, Poteaux d'angle
Retour à l'effacement
à l'indétermination
Plus d'objectif
plus de désignation
Sans agir
sans choisir
revenir aux secondes
cascade sans bruit
îlots coulants
foule étroite
à part dans la foule des environnants
Habiter parmi les secondes, autre monde
si près de soi
du coeur
du souffle
Perpétuel incessant impermanent
train égal vers l'extinction
Passantes
régulièrement dépassées
régulièrement remplacées
passées sans retour
passant sans unir
sobres
pures
une à une descendant le fil de la vie
passant...
Henri Michaux Poteaux d'angle, Poésie/ Gallimard
sur France Culture un extrait de ce livre remarquablePoème du jour avec la Comédie Française
Voir aussi l'article de Chloé Hunzinger sur la Revue des Ressources
& sur Monde en poésie Henri Michaux, Moments, A distance
( message paru en 2012 réactualisé ce jour)
Difficile de mieux parler de l' impermanence de l' être, comme toujours, vos choix sont parfaits!
RépondreSupprimermerci Orfeenix, euh parfaits:) j'essaye de suivre ma ligne
Supprimeret vous m'aidez par votre angle d'écoute...
"(..) Dans une époque d'agités, garde ton " andante". En toi même redis-toi toujours: " Davantage, davantage d'andante" tâchant de t'amener où il faut que tu arrives (...)" extrait de Poteaux d'angles
ça me va bien en ce moment!
Que ce sourire qui marque votre doux visage soit éternel, chère Brigitte!
RépondreSupprimerJe suis trés honnoré du salut que vous m'aviez porté!
J'aurais voulu mieux découvrir votre blog Brigitte mais ces derniers mois m'ont été trés lourds à porter et l'inspiration battait de l'aile!
Il n'y a Qu'Orfeenix comme un phénix qui m'a sussuré à l'oreille qu'il était temps de me lever et de "secouer" ma léthargie!
Je vous embrasse toutes deux, mes cheres poètesses.
Je suis très heureuse de te voir ici, tu partages avec cette chère Brigitte, la délicatesse et la compréhension.
SupprimerCher Bizak, Orfeenix avec son feu ne nous laissera jamais endormis!
Supprimerquant à l'éternité du sourire, je reçois votre jolie pensée,et je suis ravie de vous lire.
éternité du sourire...je me dis que seul peut-être le poète connait la valeur des temps...alors, qui sait
à notre éternité!
...Il manquait surement à moi...un poteau d'angles!
RépondreSupprimerah Bizak!et puisque là nous sommes autour de Michaux
Supprimer" les arbres frissonnent plus finement, plus amplement, plus souplement, plus gracieusement, plus infiniment qu'homme ou femme sur cette terre et soulagent davantage" extrait de Poteaux d'angles page 57
Et moi je dis comme ce poète libanais(lire en arabe): Abssimi kal ouardati fi fadjri sabah!
SupprimerTraduction: Souris comme une fleur au lever du jour!
Crois-tu (je te tutois si tu le permets, chère Brigitte)que ce n'est pas finement,amplement, souplement, gracieusement, infiniment plus beau que tous les discours du monde?
Oui c'est, Bizak et je te remercie!
RépondreSupprimerPour être honnête, ce n'est pas le style de poésie que je préfère, cependant, la lecture m'a captivée grâce a ces mots puissants et bien utilisés.
RépondreSupprimercaptivé c'est bien le mot Olivier
Supprimerquelque chose nous entraîne
bien au delà (pour moi) de "la poésie"
du style même...
c'est le propre des paroles, comment dire
véritablement ancrées, profondes, qui sont
l'expression d'une pensée forte
Quand un mot , une phrase courte percutent la lecture , elle déclenche tout un réseaux de sensations et ce que l'on voulait exprimer se transforme en autre chose par la transformation qui s'opère dans la pensée
RépondreSupprimerMerci pour cette magie de la poésie qui se propage chez vous Chère Brigitte
AA
... comme une"opération d'amour" pour reprendre le titre
Supprimerd'un recueil de Juan Gelman
très beau week-end de l'ascension à vous chère Arlette