Prendre Feu, Zéno Bianu et André Velter
« Prendre feu », comme
une étrange brûlure. Ils sont deux amis de longue date, aimants de l’univers et
joyeux de l’Etre qui décident de dire ce qu’il en est du feu sacré et de
sa nécessité. Zéno Bianu et André Velter crient pour nous l’urgence du réveil.
Car il s’agit dans ce manifeste de nous faire revenir au frottement du silex,
« au feu de l’arbre intérieur » aurait dit Michel Camus. Il
s’agit de prendre risque, de se défaire de certaines idées qui nous enferment
et de vivre. C’est tout le sens de cette partition à deux mains où l’on entend
le bruit devenir silence, le feu déjà nommé, devenir prière et notre corps
ainsi transfiguré par la matière, devenir poussière et cendres réparties aux
quatre coins du monde . Un voyage ardent que je vous laisse découvrir
en compagnie de René Daumal, Paul Celan, Milarepa, Gérard de Nerval …tout
près des « immobilités bleues » de Rimbaud, des « champs
magnétiques » de Breton comme du lingam de Gudimalam. Oui, il
y a quelque chose là-bas qui brûle, quelque chose qui risque bien de nous faire
prendre feu et flamme pour la Vie. C'est beau et c'est à lire, pour l'urgence
d'"aimer comme l'amour aime". Brigitte Maillard
(…) N’hésitons pas. N’hésitons jamais plus. Nous sommes dans le c’est ainsi, dans le fait accompli d’un absolu qui s’annonce sans crier gare et s’énonce à la vitesse de la lumière. Transcription follement libre d’un effort ni plus ni moins magique, d’une jubilation ni plus ni moins martiale, fragile, irrémédiable. (…)
(…) Quelque chose arrive vraiment au monde contre
toute attente. Essentiellement contre toute attente. Et ce vieux monde se tient
à nouveau debout. Il abandonne ses intelligences d’emprunt. Il se laisse
traverser d’étincelles, Il casse la baraque des nantis, des sermonaires, des assis. Il ne ranime pas ses braises,
renaissant de cendres dispersées partout, avec prédilection revendiquée pour
les sentiers du Kailash et les rives du Gange (…)
Les rêves ne sont pas faits pour mourir
Et tout nous parle dans les coursives
De ce qui nous a jetés à bord
De l’enfin-là de l’infini
La ligne de partage des êtres
Prend une autre lumière.
Offrandes d’un amour sans fond,
Les arbres descendent du ciel.
L’univers des âmes est à ce point présent
Que nous pressentons sa musique,
Le murmure des choses et des signes
Qui sont en route sans cesser d’être là. (...)
extraits de Prendre Feu, Zéno Bianu, André Velter
Gallimard février 2013
André Velter site
sur Wikipédia
émission France inter juin 2013
Zéno Bianu sur Monde en poésie
sur Wikipédia
Brigitte Maillard
merci je sens que je vais me regaler et ainsi trouver des routes lumineuses. merci
RépondreSupprimerMerci Frankie de votre passage et belle lecture sur votre route.
Supprimervous êtes une belle mine de l'essentiel
RépondreSupprimerà bientôt, et j’espère un jour pouvoir vous entendre
très cordialement
je suis lectrice à France Culture
auteure jouée pas éditée
bon vent sur vos pages et la beauté de vos encres...
Je vous remercie beaucoup Frankie, si vous trouvez ici une résonance,j'en suis heureuse. Et en retour tenez-moi au courant de ce que vous faites. Belle journée!
Supprimeret bien je me rappelle de ce ùoment où je les avais découvert chez vous et j'avais partager aux jeunes auteurs qui travaillaient à l'époque avec moi.
RépondreSupprimerbons moment sagréable à retrouver cela n'a pas veilli
tendresse françoise
c'est vrai deux ans plus tard Frankie, tout est là!
Supprimerpensées vers vous