Guy Goffette, Un manteau de fortune suivi de L'adieu aux Lisières et de Tombeau du Capricorne
« Souvenez-vous
de l’enfant perdu
qui
cherchait dans ses poches le lieu, la formule
et son
nom et ses yeux comme un voleur de larmes »
Enfant,
je savais comme partir est doux
pour n’avoir
jamais quitté la barque
des
collines, fendu d’autre horizon
que la pluie
quand elle ferme le matin,
et qu’il
me fallait à tout prix trouver
la bonne
lumière pour poser les mers
à leur
place sur la carte et ne pas
déborder.
J’avais dix ans et
plus de
voyages dans mes poches
que les
grands navigateurs, et si
je
consentais à changer la Sierra
Leone
contre la Yakoutie, c’est que
vraiment
la dentelle de neige
autour du
timbre était la plus forte
page 19 ô
caravelles UN MANTEAU DE FORTUNE
ENVOI
Ce qui
manque sans cesse aux mortels,
Ce trou
dans l’air entre les choses
Où le
regard s’échappe, s’assombrit ou
S’attriste,
voici qu’il prend soudain
La mesure
de notre soif en entendant
Prononcer
à voix basse le mot
Jardin,
et tout s’éclaire désormais
Comme si
la fontaine en nous muette
Depuis
tant d’années avait retrouvé
Sa source
et voulait ronde et paisible
Sur nos
joues.
Page 155 Le seul
jardin L’ADIEU AUX LISIERES
Quand la
vie était forte et que nous marchions
comme en
rêve, glissant du métro à l’enfer
de Dante
sans changer de visage ni
d’allure ;
quand l’amour
comme une
torche nous portait de cheveux
en
chevelures, dispersant un feu de promesses
que le
vent réduirait vite en cendres ; quand
la nuit
restait blanche et
nous
tournait contre le mur, déplaçant
de quart
en quart sous nos paupières le reflet
de la
lune, elle était là déjà dansante
et forte
et blanche, cette ombre
qui brûle
toutes les ombres et nous attend
page 259 Elégie pour un ami TOMBEAU DU CAPRICORNE
extraits Guy Goffette
Un manteau de fortune suivi de
Un manteau de fortune suivi de
L'adieu aux lisières et de Tombeau du Capricorne
Regards /
Interview 2013 France Culture émission de Sophie Nauleau
autour du roman Géronimo a mal au dos, 2013
(message paru en février 2014 et réactualisé ce jour)
autour du roman Géronimo a mal au dos, 2013
(message paru en février 2014 et réactualisé ce jour)
encore de la plume nature que ces liens avec les twitt et ces mots , comme dans un jardin paradisiaque l'on cueille des nourritures célestes pour notre terre qui en a très bien besoin
RépondreSupprimerle soleil et sur la Bretagne et les rivière résorbent leur crues
je vous embrasse très chaleureusement Brigitte.
oui une très belle poésie qui se laisse porter par la musique de la langue,
RépondreSupprimerun auteur pour qui "la poésie est la voie royale pour se connaitre"
merci chère Frankie pour votre message,
je vous embrasse sous un jour bien ensoleillé