Revue Arpa 110 -111, Nature(s)
LA
CIME DU QUOTIDIEN
Que me reste-t-il donc à faire ?
Que s’épanche l’esprit et c’est tout
A cet épanchement de l’esprit
Que pourrait-on préférer ?
Zong Bing
(…)
pas
de temps mort dans l’univers
ni
à portée de main ni à portée de voix
ni
à vol d’oiseaux
tout
est le visage de l’éternel
le
visage originel sous l’apparence
dans
le vide chaque chose est à sa place
dans
l’égalité de toutes les différences
écouter
le non-verbal
l’origine
de tous les êtres
pas
un temps pour les cigales
sur
le glacis des toiles d’araignées
les
chats aiment que la nuit tombe vite
le
silence et les flaques d’eau
enseignent
sans temps perdu
car
qui peut tuer le temps ?
les
chats ne sont pas logiques
et
les poètes jettent les noyaux
là
où ils peuvent devenir des arbres
un
brin de persil embellit l’instant
prendre
le temps de perdre son temps
de
ne rien faire, sans intention
c’est
habiter le vent dans les pins...
(
Languedoc, 22 juin-10 juillet 2014)
Michel Jourdan vit dans un ermitage de l'Hérault
Il est notamment l'auteur de Journal du réel gravé sur un bâton
& Bouteille à la mer d'un ermite migrateur Ed Arfuyen
Ce
texte de Michel Jourdan est extrait
du numéro 110-111 de la Revue Arpa
qui
accueille poèmes et proses, chroniques et lectures d’auteurs contemporains.
Quarante huit auteurs/poètes s'y retrouvent sous le regard de Gérard Bocholier,
directeur de publication. Photos André Hébrard.
Le
thème de ce numéro d'une grande richesse est nature(s).
La poésie y respire de toute sa nature lumineuse, méditative, riche de sa diversité.
On
y parle toute la vie : présence, fleur, jasmin, cimetière marin, peupliers de l'hiver,
récits
du feu, miserere, oiseaux du petit fleuve, fils du temps, paix, hautes
langues…
Saveurs multiples. Si profonde est notre nature.
"Qui y a-t-il au bout du voyage?"
Au
plus haut
de
leurs cimes
les
séquoias
respirent
Musique
au
plus intime
des
aiguilles
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Brigitte Maillard
Message paru en mars 2015 réactualisé ce jour
Agréable promenade en poésie par les mots et les images que révèlent chaque détour du chemin
RépondreSupprimerMerci Brigitte
Arlette précieux instants de poésie ...
SupprimerC'est moi qui vous en remercie