Puisque beauté il y a, Nathalie Riera
"Sur la colline de l'enfance"Nathalie Riera que je découvre
dévoile sa présence au monde, quand la beauté est amour...
dévoile sa présence au monde, quand la beauté est amour...
Je suis l’amour dans la poussière des routes,
mon esprit
n’a que lavandes et embruns pour sentiers.
Je suis l’amour comme vous. Vous savez, lorsque
l’on
se choisit pour se dire ce que nous n’avons encore dit
à personne.
Vous savez que je suis l’amour comme vous, alors
pourquoi
le fer et le fiel
Nous sommes l’amour inhérent.
Je me rafraîchis aux ombres claires, à l’eau du cœur,
à la fraîcheur de l’alliance.
Avec toi, rive. D’où l’on peut encore s’inventer
l’amour
du prochain, le jaune du citron, le hâle des
seins
et des reins, l’espoir et ses motifs de pampres.
Ma rive inhérente, où le poème est encore de la brume
sur
la cime. Et c’est très bien.
Le parcours du poème n’est pas de se réduire à
une secrète recherche d’harmonie, ni de consigner le malheur, ou s’adonne à la
fuite de ce qui nous désespère. En poésie, il y a ce mur couvert de lierre, ou
cette branche esseulée qui porte encore le poids des fruits, ou cette rosée des
yeux, ou cette blancheur incantatoire du chemin où nous marchons sans jamais
cesser de nous retourner, ou ce parfum de fleurs balbutiantes, tout cela qui
participe de notre présence au monde, parmi le clair et l’abrupt.
Alors
pour quelle raison écrire, si ce n’est pour alléger la lumière et que les mots
s’effacent.
Page 20, 23, 44
Lecture de Nathalie Riera
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